Le « pôle Nanobio » constitue une nouvelle pièce dans le développement du vaste territoire du domaine scientifique du CEA. Situé en bordure du site le long d’une voie nouvelle en prolongement du pont du Vercors, il s’intègre également à la ville. Au sud, par son implantation à l’alignement, le bâtiment « Nanobio » vient en prolongement du bâtiment existant conservé (40-20) pour créer une façade urbaine. Cette continuité de façades structure le nouveau boulevard. L’extension de la 2ème tranche reprend la même logique d’implantation à l’alignement.
À l’intérieur du site, l’unité entre les bâtiments 40-20 et 40-21 est également recherchée dans la composition des façades. La volumétrie du bâtiment de recherche, simple et compacte, s’harmonise avec celle de l’édifice mitoyen anciennement militaire. Cette compacité du plan, outre l’économie de moyens qu’elle procure, permet de libérer un espace optimum pour les extensions.
Dans ce vaste site, aux architectures d’époques et d’échelles différentes, le « pôle Nanobio » devra afficher son identité propre. L’écriture simple du projet met en avant l’image de la rigueur scientifique. L’architecture du bâtiment n’est pas une finalité, la priorité est donnée à son adaptation technique et fonctionnelle, propre aux activités scientifiques.Parallèlement, l’architecture favorise la communication entre les chercheurs des différentes disciplines. A l’intérieur de son enveloppe unitaire, le pôle Nanobio offre une grande variété d’espaces de rencontres baignés de lumière. Le hall, lieu privilégié des échanges informels est disposé sur deux niveaux. La cafeteria située au coeur du bâtiment, s’ouvre sur un large patio planté et crée un véritable dépaysement. Les salles de réunions sont dessinées comme des maisons individuelles implantées dans ce jardin.
Au sud, la façade forme une surface lisse composée d’une résille de bois, verticale. Par un jeu de transparence et de lumière, elle change d’aspect. Lorsque la façade abrite des bureaux, elle est interrompue suivant les besoins pour former une large baie.La résille répond à un double objectif de protection solaire au sud, de confidentialité des laboratoires de recherche, de protection contre les intrusions. Au nord, la façade est composée d’un mur rideau équipé d’aiguilles raidisseurs extérieurs en bois lamellé-collé, disposés régulièrement tous les 85 cm pour recevoir les abouts de cloisons.